Celeigh Cardinal: 2020 Juno winning Indigenous Artist of the Year

Caleigh Cardinal : artiste autochtone de l'année 2020, lauréate d'un prix Juno

Au début du mois de décembre dernier, Celeigh Cardinal s'est versée un verre de vin, elle s'est enfouie sous une montagne de couvertures et s'est calée dans son fauteuil avec un soupir de satisfaction.


Les deux années précédentes avaient été très occupées — une espèce de tourbillon constant à couper le souffle et à faire perdre la notion du temps — et cette pause était plus que bienvenue.


« Après avoir gagné mon trophée Juno [en juin 2020, en tant qu'Artiste autochtone de l'année], tout le monde semblait connaître mon nom, dit-elle. J'ai surfé sur la vague et continué de présenter des spectacles, je me suis poussée et poussée. » Elle a continué de tourner à travers le monde sans arrêt, au milieu d'une pandémie globale, tout ça en composant avec la perte d'une personne proche.


« J'ai travaillé très fort dans une période très éprouvante et ça a fini par me rattraper, admet Celeigh. Mais je suis contente de l'avoir fait. J'avais quelque chose à prouver et je sentais que je devais le faire. Aujourd'hui, je récolte les fruits de mes deux dernières années de travail. »

Après avoir passé l'hiver à se recharger puis à réunir son groupe, Celeigh est maintenant prête à reprendre la route pour un été rempli de festivals et d'événements. « J'ai l'impression de sortir lentement de mon hibernation, de renouer avec les gens et avec mon groupe. Ça fait vraiment du bien. »


Quand elle reprendra la route cet été, Celeigh présentera de nouvelles chansons écrites pendant l'hiver (même au repos, elle continue de créer) — des pièces qu'elle compte enregistrer bientôt sur un prochain album. Comme elle prévoit le sortir vers la fin de l'année, elle avoue entamer une autre période intense dans sa vie professionnelle. « Je ne me sens jamais parfaitement stable en tant qu'artiste, on dirait que c'est toujours tout ou rien », confie-t-elle.


Cet été, le « tout » en question inclut un événement d'un soir seulement à Ottawa intitulé Tomson Highway: Kisaageetin* *(I love you/Je t’aime), célébrant les 70 ans de l'artiste de renommée internationale Tomson Highway. Cette production réunissant des musiciens et auteurs autochtones de partout au pays en est à sa troisième année de préparation, dû bien sûr à des retards causés par la pandémie.


Consciente de ce qui l'attend dans les prochains mois, elle savoure pleinement ses derniers moments de paix. « Je me suis amusée à concocter des cocktails sophistiqués, à rempoter des plantes, à me payer du bon temps avec mon fils et mon chien, sourit-elle. Je profite de cette période où ‘’rien’’ ne se passe avant que ’’tout’’ recommence à débouler. »